
« Il confiait qu’il ne voyait qu’une seule règle en matière d’écriture : être clair. (« Souvent, je réfléchis un quart d’heure pour placer un adjectif avant ou après son substantif. Je cherche à raconter avec une idée, avec clarté, ce qui se passe dans un cœur. ») Par gratitude pour la critique enthousiaste de Balzac, il fit la promesse (non tenue) de « corriger le style » ; mais il ne faisait aucun doute dans son esprit que, des deux, c’était lui qui avait raison. Comme il l’avait déjà écrit ailleurs, « Il n’y a qu’une grande âme qui ose avoir un style direct. C’est pour cela que Rousseau a mis tant de rhétorique dans La Nouvelle Héloïse« . Stephen Vizinczey, Vérités et mensonges en littérature
Cette bâche à Rousseau, en passant.
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Oui, Stendhal n’y va pas de main morte. Et c’est marrant que Vizinczey n’ai pas coupé cette phrase, car dans un des premiers essais de son livre, il défend mordicus Rousseau et va même jusqu’à l’encenser comme philosophe et romancier.
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Je défendrai Rousseau, à l’instar de Vizinczey, car on ne peut pas reprocher à Rousseau d’user de rhétorique et de ne pas être direct, il s’est dévoilé comme personne avant lui dans ses Confessions. Mais effectivement Stendhal vise la Nouvelle Héloïse. Peut-on juger d’une âme sur un seul livre?
D’ailleurs, Stendhal devrait plutôt avoir de la compassion pour Rousseau, il a été très tôt orphelin de mère, tout comme lui.
Peut-être parle-t-il de Sandrine Rousseau?
Avec des accents très nostradamusiens.
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