« Dès que la relation entre la société et les artistes cesse d’être tendue, ceux-ci s’engourdissent. Il ne faut surtout pas qu’ils acceptent de se faire dorloter, sous peine de se sentir obligés d’adhérer aux circonstances, quelles qu’elles soient. – Jamais, même dans les périodes de très grande pauvreté, je ne me serais laissé acheter. J’ai toujours aimé ma liberté, plus que tout. »
dans un néon palmier la voix de l’objectivité applique
à toute chose la notion de fleur
« La poésie d’Anne Portugal n’est complexe qu’en apparence. Outre que l’expérience est stimulante, une certaine clarté s’y fait, voire une transparence. Mettant en scène ce fameux bob dont on se dit qu’il pourrait bien être la poésie elle-même, Définitif bob peut être lu comme une description de la mécanique d’écriture, une définition en acte, mode d’emploi en simultané d’un dispositif virtuel dont l’efficacité serait prouvée à mesure de son application…
Définitive est l’affirmation selon laquelle ce qui est écrit est écrit, ce qui brutalement et merveilleusement signifierait que ce texte le plus inattendu aurait quelque réalité dans la vie du lecteur : tout cela pourrait arriver ? « mais bob il peut comme ça gazelle accélérer dans les derniers tournants » et alors on ne garantit rien : aux portes du paradis les dérapages sont durables et définitifs. »
(Xavier Person, Durable définitif, Le Matricule des Anges, Septembre 2002)