Stephen Vizinczey, Vérités et mensonges en littérature – morceaux choisis 6

« On me dit, écrit-il à Balzac, qu’il faut quelquefois délasser le lecteur en décrivant des paysages, des habits, etc. Mais ces choses m’ont tant ennuyé chez les autres ! J’essaierai. » Il n’infligeait pas à ses lecteurs ces passages « obligatoires » qu’il trouvait lui-même si pénibles – c’est la raison pour laquelle il compte parmi les rares auteurs que nous pouvons lire sans sauter des pages. Excusant ses erreurs de négligence en arguant du fait que le livre avait été dicté en à peine neuf semaines (chose à peine croyable !), il confiait innocemment qu’il n’avait jamais « songé à l’art de faire un roman », et qu’il ignorait l’existence de règles en la matière. » Stephen Vizinczey, Vérités et mensonges en littérature

Il faut croire que les grands romanciers n’obéissent qu’à leurs règles, et que Stendhal n’avait pas même besoin de les connaître…

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