
« Aucun écrivain n’est capable de créer un seul personnage ou une seule scène qui outrepasse son propre registre émotionnel. Kleist, dont les œuvres flambent toujours de l’embrasement soudain des passions, avait une aptitude exceptionnelle aux émotions extrêmes – la félicité extrême aussi bien que le désespoir extrême, l’amour aussi bien que la haine. Il vivait, selon l’expression d’un de ses compagnons d’armes, « exposé à ses tempêtes intérieures ».
Stephen Vizinczey, Vérités et mensonges en littérature