
Jean-Philippe Charbonnier fait l’objet d’une rétrospective au Pavillon Populaire. C’est une découverte (comme souvent dans ces lieux), l’artiste étant, comme l’annonce le livret de présentation de l’expo, le grand oublié de la photographie humaniste française. Il se met à la photo au début de la seconde guerre mondiale en tant qu’assistant de Sam Lévin, photographe de cinéma de talent. A la sortie de la guerre, il travaille pour Point de vue – Images du monde, Le Dauphiné libéré (reportage sur l’exécution d’un collaborateur qui le fera renoncer à photographier une fois encore la mort d’un homme), Réalités.
La revue Réalités lui donne la possibilité de partir partout dans le monde pour des reportages (Chine, Allemagne, Italie, Angleterre, Canada, Russie, Alaska, Japon, Philippines, Amérique, Maroc, Koweït, Iran, Martinique, Tahiti, Brésil, etc…). Une oeuvre riche et belle se crée progressivement, au coeur de laquelle règne l’être humain, sous forme de portraits bien sûr, mais aussi de personnes photographiées dans leurs différentes activités humaines. L’exposition nous offre donc tout ce travail, qui mérite d’être découvert ou revu pour ceux qui le connaîtraient déjà.